Ici, il n’y a pas d’enfants

Ici, il n’y a pas d’enfants

Auschwitz, Groß-Rosen, Buchenwald

« J’avais treize ans lorsque je fus déporté à Auschwitz avec ma mère. Comme j’avais l’air plus grand que mon âge, j’eus la chance d’être considéré comme étant apte au travail. Les enfants de moins de quinze ans étaient directement envoyés à la chambre à gaz. J’étais à cette époque le plus jeune des 18 000 détenus hommes du camp d’Auschwitz. Après l’évacuation d’Auschwitz, je suis allé au camp de Gross-Rosen en janvier 1945, puisà Buchenwald, d’où j’ai été libéré le 11 avril 1945. Avant ce jour, je n’avais jamais connu la liberté. »

Dessin – Les sélections – (copyright T. Geve et Yad Vashem)

Thomas Geve : Dessins d’un historien enfantin

Thomas Geve faisait partie des 904 enfants et adolescents qui ont survécu au camp de concentration. Après la libération, on lui donna du papier du bureau du camp (formulaires des SS et autres, pour la plupart de format 15 x 12 cm) et il dessina le monde du camp, le quotidien, l’appel, la distribution de la nourriture, le travail, les maladies, la terreur des SS et réalisa des plans d’une incroyable justesse.

Ses Mémoires, écrits plus tardivement, – car, jusqu’alors, si Geve avait pu «dire» en dessins son internement, les mots ne sortaient pas – sont tout aussi précis et passionnants. Sa survie de juif pourchassé à Berlin, sa restitution de l’univers concentrationnaire, les portraits des adolescents, notamment des jeunes tsiganes qui partagent son bloc, celui de l’école de la maçonnerie, ceux des adultes qui les aident à survivre, voire de certains gardiens SS, vont à l’essentiel et sont rarement à charge. Les moments de souffrance intense, comme la dernière rencontre avec sa mère, déportée elle aussi, ou le rituel des sélections, sont abordés comme autant de raison de survivre.                                   Pour Geve, né avec le nazisme, Auschwitz puis Gross-Rosen et Buchenwald seront des écoles de vie, des lieux pour apprendre à s’imposer, apprendre à composer, faire avec ses joies et ses peines.

Les dessins originaux se trouvent au Musée d’Art de Yad Vashem.

Dessins de Thomas Geve

Livre

Ici, il n’y a pas d’enfants. Auschwitz, Groß-Rosen, Buchenwald ; Göttingen 1997.
79 facsimiles sur 24 panneaux encadrés, 40 x 50 cm

https://www.buchenwald.de/fr/525/

Documentaire 

Ici, il n’y a pas d’enfants  – Dessins de Thomas Geve – 2009
Co-production ECPAD / Association Française Buchenwald-Dora et Komandos / Le mémorial du Maréchal Leclerc de Hauteclocque et de la Libération de Paris et le Musée Jean Moulin / Mme Triebel
Langue et sous-titres : français – anglais – israëlien – allemand / DVD : 75mn
Chapitrage : Chap.1 31 dessins – Chap.2  interview de 3 anciens enfants déportés + Chap. pour chaque dessin

http://boutique.ecpad.fr/seconde-guerre-mondiale/50-thomas-geve-il-n-y-a-pas-d-enfants-ici.html

Livre

Biographie Thomas Geve, Survivant d’Auschwitz

Éditions Jean-Claude Gawsewitch, 320 p. 19,90 €

La biographie de Thomas Geve, Survivant d’Auschwitz,  traduction Agnès Triebel, qui a  présenté les dessins de Thomas Geve sous le titre Il n’y a pas d’enfants ici et adapté l’exposition de ces dessins pour le public.

http://www.babelio.com/auteur/Thomas-Geve/84067