Dans ce reportage « Syrie: la vie, obstinément », on suit la famille d’Abu Ali et de son épouse Hala et leur trois filles, Hélène, Farah, Sarah, et un fils, Muhammad.
Le journaliste Marcel Mettelsiefen s’est rendu une quinzaine de fois en Syrie pour rendre compte de la guerre civile.
Abu Ali commandait un bataillon de l’Armée libre à Alep. Lui et sa femme ont décidé de rester à Alep avec leurs enfants, malgré les combats.
Alep était aussi autrefois l’une des villes les plus prospères du pays. Elle est aujourd’hui déchirée entre zones rebelles et quartiers tenus par le régime.
Certains habitants ont décidé de rester et de se battre, vaille que vaille. Pour eux, pas question de fuir pour vivre ailleurs. Dans cette guerre d’usure, il règne une atmosphère surprenante : les habitants semblent s’être habitués à la guerre. La vie reprend ses droits au milieu des immeubles écroulés. Dans des bâtiments désertés, des écoles détruites ou fermées, eux qui ont choisi de rester s’évertuent à maintenir une forme de vie quotidienne.
De l’autre côté, malgré les combats et le chaos, les zones de la ville tenues par la rébellion syrienne retrouvent des airs de normalité. Entre écoles de fortune et comités de quartier, la cité s’organise, depuis la distribution du pain jusqu’au ramassage des ordures.
Marcel Mettelsiefen a tourné la suite de ce reportage « Retour à Alep ».
Suite à vos demandes pour savoir ce qu’est devenue cette famille syrienne, Arte lui a demandé de nous donner quelques nouvelles.
Pour ce reportage, Marcel Mettelsiefen s’est notamment vu décerner le prix Hanns-Joachim-Friedrichs, le prix Ilaria-Alpi, le prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre, le Grimme-Preis et le Grand prix du Festival international du grand reportage d’actualité.
De Marcel Mettelsiefen et Anthony Wonke – ARTE GEIE / ITN – Royaume Uni 2014 – extrait Vimeo